Y'a des trucs bizarres parfois, à Abandon. Souvent même...

Le chat :

***
Le chat s'était réveillé aux premières lueurs de l'aube.
Là où la nuit s'étire, laissant traîner un peu de son manteau noir,
Là où la lumière essaie de se faire une place, encore un peu endormie,
Là où la fraicheur du matin a cette odeur si particulière d'une fin de nuit, d'un début de journée,
Là où les oiseaux gargouillent leurs premières musiques, s'entrainant à l'abri des oreilles des habitants d'Aban...
***

Con de piafs, dégages ! Dégaaaaaaaaages où je viens de le plumer ton gros c...

La petite fille :

***
Elle s'étire, sous les beuglements du chat encore enroué de sa nuit passée à ronronner dans ses bras.
Elle gémit un peu dans son sommeil, et voit bien que si le chat hurle, c'est qu'il sera de mauvaise humeur toute la journée, et que donc, il lui faudra courir partout, et travailler,
Travailler,
Travailler...

Jusqu'à pouvoir payer un poisson à l'animal, et peut-être, avec un peu de chance, pouvoir dormir un peu, dans l'après midi.

Elle se lève donc, presque aussi de mauvaise humeur que le chat.
S'habille, en entassant ses habits sur son dos à l'endroit, à l'envers, peu importe, pourvu que le chapeau viennent à la fin, et lui tienne chaud aux oreilles.

En sortant, alors que le chat est encore en train de crier que les sales vautours *£$@#**, la petite fille croise Coleen, qui l'arrête et l'examine.

C'est vrai qu'elle a tout sauf un air de personne qui est en bonne santé.
***

" AHlala... Ma petite, comment tu t'es fais ça ? T'es malade on dirait. Faut pas trainer ici, y'a des gens qui te font boire n'importe quoi... Prend cette tisane, c'est des plantes et c'est très bon ! "

***
Et c'est vrai que ça réchauffe, et que ça fait vraiment du bien.
Elle va lui sourire quand le chat, toujours autant de mauvais poil, qu'il a fort herissé par ailleurs, arrive.
***

Salut Holly. Ouaaah bah, arrêtes de la tripoter, faut qu'on trouve à manger, j'ai la dalle ! Hé ! Ca a l'air bon quand même ce que tu lui donnes là ! On repassera plus tard, et je pourrais en avoir, dis ?
Allez, gogogo !

***
La petite fille hausse les épaules en regardant Coleen et rigole un peu.
Ca va déjà mieux, et elle est prête à rire de la mauvaise humeur du chat.

Il court un peu partout, cet étonnant couple.
Et dès qu'il passe une porte, il hurle à qui veut l'entendre qu'il a faim, et qu'il cherche du boulot.
Insupportable.

A la station d'épuration, même histoire.
Mais, alors que le chat beugle de plus en plus fort à mesure qu'augmente sa faim,
La petite fille va voir un curieux personnage, qui se trouve non loin.

Elle s'approche, bien cachée sous son trop grand chapeau. Sa main sort de ses habits immenses, et, petite souris timide, s'avance vers la joue de la... personne (ou ce qui s'en approche). D'un doigt, elle touche. Et, apeurée de sa si grande audace, elle tourne les talons et va vite rejoindre le chat, en se frottant l'index contre le pouce, pour effacer la sensation étrange éprouvée.
Elle en a jamais vu, des bêtes comme ça.

Et ça a l'air de ressembler à la description que le chat lui avait fait des crocodiles.
Mais celui-ci ne l'a pas mordu, rien.
Peut-être est-ce parce que c'est une fille, vu qu'il a des cheveux.
Et les filles ne mordent pas, juste les garço...
***

Tu te depêcheeees ??!!

Borrrrroooooouuuuuuuuuummmmmmmmmm!

L'étrange créature sursaute dans sa flaque, perdu qu'elle était dans ses pensées... Tournant lentement la tête après avoir éclaboussé toute la scène, elle lance un son limpide et puissant, Fa diésant de ton son organe vocal...
Le son résonne jusqu'à faire trembler les oreilles du chat...

Tiens, un chat!

Arrêtant de parler, la grosse bête s'approche du petit animal, les yeux amusés, le visage déformé par un rictus naïf autant qu'innocent.

Minou minou minou bouhouhoum!

Chaque pas ponctué d'une éclaboussure, la... chose, continue de s'approcher, puis...

Aaaaaaaaahhhhh!

Elle sursaute de nouveau, le regard fixé sur une petite humaine qu'elle n'avait pas vu jusqu'alors... Le temps que son rythme cardiaque redescende, la créature entâme un concert impromptu de vocalises épurées, jeu de la, sol et autre mi bémols...

Brahoum, que peur de la j'ai... De qu'être voilà pas t'il? Hahoum!
Vous cailloux beau vouloir?

Sa tête s'incline doucement, son regard se fait plus profond, puis un soudain rire cristallin s'élève de ses lèvres riantes, comme si la chose avait déjà tout oublié des dernières secondes et que la compagnie de la petite fille et du chat lui étaient familières...

* Coleen a suivi discrètement la petite fille et le chat, ensuite.

C'est vrai quoi ! Tout de même ! Une petite fille comme ça, sans autre parent qu'un chat grincheux, ça donne de quoi s'inquiéter, non ?

Coleen était de plus soucieuse par rapport à la santé de la petite, en bon médecin qu'elle était. On a beau être bourgmestre, on garde ses idéaux bien en place. Et elle qui ne fichait rien en cours d'informatique, avant de se trouver cette vocation grâce aux Pampesques, tient à tout ça.

Elle a regardé la scène quelques pas sur le côté, l'air intrigué. Une bête qui parle, encore, décidement ! Mais plus rien ne l'étonne maintenant.

Hell, La bête a l'air sympa, comme ça.

Coleen se demande le contact qu'elle aurait avec Flo. C'est bête comme pensée, mais ça lui traverse l'esprit malgré tout. *

La petite fille :

***
La petite fille s'accroche à la jambe de Coleen quand la bête approche.
Sa démarche lourdeaude l'inquiète.
La façon dont elle s'exprime moins. Les sons sont bizarres, inconnus, mais finalement, pas si déplaisants que ça.

Une mélodie attirante, et gênante à la fois, parce que trop inconnue.

Lorsqu'elle rit, la petite fille sert moins fort la jambe de Coleen, et s'approche prudemment de la bête.
***

Le chat :

***
Agacé par la lenteur de la petite fille, et bien décidé à aller voir ce qu'elle trafique, il revient sur ses pas.
Ses yeux s'arrondissent, ses moustaches se dressent.
***

Qu'est ce que c'est que ce truc... !

***
Tout à sa grâce féline, il doit s'assoir pour ne pas défaillir devant la lourdeur des pas de la bête.
C'est pas possible qu'un être aussi imparfait puisse exister !

Il faut lui venir en aide !

Non seulement il ne sait pas marcher, ni parler, mais en plus il a l'air furieusement limité.
Il a du recevoir un choc.
Il n'a pas du dormir.
Ou il ne mange pas assez de poisson.

Il y a quelque chose, forcément !

Oui, vraiment, on ne peux pas le laisser comme ça, il faut s'en occuper.

Le chat reste un peu loin, quand même, intrigué mais pas au point de se frotter à cet animal étrange.
***

Hé ! Tu t'appelles comment ? Qui t'es ? T'es quoi ? T'as mal à une patte pour marcher comme ça ?
Coleen, vas voir toi, non ? Moi je... Je m'approche pas, il va me... Enfin, je... restes plutôt là pour te couvrir.

* FLo avait aperçu la scène de loin, puis était reparti à ses occupations sans détourner son chemin.

Un chat plutôt appétissant mais un peu maigre qui parle, une petite fille silencieuse… Pas de quoi se précipiter, il aura le temps de les revoir.

La Bête l’intriguait plus, mais quand c’est grand et que ça a des poils, ça ne peut être que gentil, ou bon, accompagné avec un peu de Jus de Cactus. Les deux cas lui convenaient, il verra bien ce qu’il fera. *

Le jour se passe, se tasse, se rallonge et se prolonge au fil des monovocalises de la chose, barbotant jusqu'à la taille au milieu des déchêts de la station d'épuration...

Travail, travail, travail...

La journée défile, l'énorme animal bataille et s'amuse, insoucieux, insouciant, délicieux moments.

La station résonne de ses envolées de cordes, sons cristallins et notes justes, puissantes, vibrantes...

Joie de vivre, niaise simplicité et dégustations de bonbons.

Et les bonbons c'est tellement bon...

Flash...

Regard en coin, perçant, sagace, sourire fugace...

Candeur joyeuse et chants monosyllabiques qui se retrouvent et se répercutent... Ce moment qui n'a jamais existé exista-t-il? Oh non. Joie de vivre dans le rire...

Point de malice ici se glisse... Oh non... Rire, fièvre du travail qui nous tenaille, quel régal...

Une petite faim?

Houhoum bouraroum boroum, poisson que de table je manger vais, chat petit! Venir vous de moi avec?

Le chat :

***
Non, sa patte a l'air normale.

Mais c'est quand même pas croyable !
Il n'en revient pas le chat, il doit se frotter la tête contre les dalles froides pour se calmer.
Faut trouver une solution ...

Qu'il apprenne à parler déjà.
Les animaux qui parlent, c'est pas commun, alors s'ils parlent mal...
Ca l'énerve au chat, ça l'énerve tant que dès que le gros escogriffe ouvre la bouche, sa moustache tique.
Tic, tac,
La montre tourne, et ils n'ont pas toujours bossé.

Et il faudra qu'il lui apprenne à se lecher correctement le poil, qu'il soit un peu plus présentable.
Quoi que c'est pas les personnes inprésentables qui manquent.
Mais enfin...

A quoi il pensait déjà ?
Foutu bestiole, non seulement il oublie tout, mais il faut tout oublier aux autres aussi.
Ou alors c'est la faim.

Elle est belle l'invitation de l'animal, enfin s'il l'a bien compris, mais en attendant, faut quand même avoir des sous.

La meilleure solution c'est de l'amener travailler à l'université, et ensuite, de se faire inviter de nouveau.

***

Hé le gros, tu veux pas venir avec nous à l'université ?

***
Ouha, déjà la petite et lui ont failli se faire jeter parce qu'ils étaient trop jeunes, mais lui, il risque de pas faire long feu.
Enfin, espérons qu'il ne pousse pas ses barissements pendant le cours, c'est tout.
***

Tu vas voir, tu vas apprendre plein de trucs, c'est génial la bas !

***
Surtout qu'il y en a des mignonnes dans les rangs.

Enfin, la bestiole est tellement à côté de la plaque que même ça elle risque de ne pas comprendre.
Le chat en a la nausée.
***


La petite fille :

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Elle lache les bas de Coleen, qui sont un peu trop descendus.
Elle lui prend la main à la place, en espérant qu'elle tienne mieux.

Puis elle tend son autre main vers la bête, pour l'inviter à les suivre.

Il arrête pas de parler de bonbons,
Elle l'aime bien.

Et elle aimerait bien lui toucher la joue encore.

On dirait une limace, mais en dur, et en gros,
C'est rigolo.
***

Tous :

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Ils avancent tranquillement, lorsqu'une nouvelle bête s'approche.
Orange.

Un peu plus féline, soit, mais enfin, pas jojo quand même.
Et voilà qu'il parle que le poisson c'est pas bon.

On a trop du lui raconter l'histoire des crocodiles quand il était petit, lui.
Ca se voit qu'il est mal dans sa peau.

Enfin, 5 bons morceaux de barbaques, c'est toujours bon à prendre, même si la marque des dents du troll y sont gravées encore dedans, et que ça fait un peu froid dans le dos.
***

Merci ! On te le revaudra, un jour, parole de chat !

***
Et merde, quel besoin de la ramener constamment.
Il allait devoir lui donner un truc maintenant...
Sauf s'il ne le croise plus.
Ou il lui donnerait un bonbon de la petite, et l'affaire sera reglée.
Quoi qu'il ne semble pas avoir les dents pour...

Le chat cesse de regarder stupidement le troll, car sur le visage de celui-ci commence à se dessiner cette expression toute particulière qui, chez tout animal ( sauf peut-être le dinosaure qui les accompagne ), veut dire :
Je te mangerais bien.

Hop, ni une ni deux, il saute dans le cou de la petite fille, lui chuchote de se depêcher, et fait un petit aurevoir de la patte au troll.

Il renifle les bonnes effluves de viande.
En pique un petit morceau, discrètement.

La petite fille lui tire un poil, repéré.

Il lui en donne un morceau, qu'elle partage avec la bestiole.
Hop, un pas dans l'université,

Et advienne que pourra.
***

* Coleen fait un sourire crispé en sentant sa lingerie glisser. Discrètement elle passe sa main "dans le dos" pour sauver ce qui encore être de sa crédibilité.

Bon, un chat, une petite fille et une.. chose, ce n'est sans doute pas si génant que ça d'avoir ce genre d'incident, mais on ne sait jamais. Elle tient fort la main de la petite fille pour que l'envie de la lacher pour sa jupe ou autre chose ne lui prenne.

L'idée de voir tout ce beau monde à l'université lui donne à la fois peur et curiosité. *

" Je vais venir avec vous, ça tombe bien, je dois continuer mon module de... mon module actuel. "

* Elle aura du mal à lacher cette petite. Il faut qu'elle en sache plus. Elle fixe le chat un moment en se disant qu'il va falloir qu'elle lui cause. *

***
Le chat déchire son ruban vert en trois.
Un petit bout pour mettre en haut du chapeau de la petite fille,
Un autre pour le mettre autour de son cou.

La petite fille s'approche d'Uzrah pour lui faire une petite tresse, dans ses longs cheveux.
Un brin de cheveux, un autre, le ruban,
un brin de cheveux , le ruban, un brin de cheveux

Et ainsi de suite...
***

Voilà ! En attendant que t'en aies un vrai !

***
Sourit le chat, fier de son immense bonté.

La petite fille applaudit en sautillant, excitée comme une puce d'avoir un ruban en haut de son chapeau (comme les fées), et va même jusqu'à coller une bise mouillée sur le nez des deux bestioles.
***

Allez, allez, on va à l'université ?

***
Piaille le chat jaloux.
***

*FLo s’approche de la petite fille.*

Bravo pour ton ruban, tu l’as méritée… En plus le vert te va très bien !

*FLo regarde le chat…*

Si tu as faim, demandes moi, je te filerai de la bonne bidoche, c’est moins dangereux que le poiscaille !

La petite fille :

***
Rougissante, elle se cache sous son grand chapeau.
Mais le compliment est trop beau, elle sort le bout de son nez et sourit au troll.

Lorsqu'il lui tend toutes les tartes, ses yeux brillent.
Elle n'a jamais vu autant à manger la petite !

Elle refait un sourire, encore plus grand, éclatant,
Et étale ses tartes devant elle.

Le plus dur c'est de savoir par où commencer !
***

Le chat :

***
Les yeux ronds comme deux soucoupes, il voit le troll sortir morceaux de viande sur morceau de viande.

Il ne sait pas quelle genre de souris il chasse, mais là, ça vaut le coup !
***

Promis, si tu m'ramènes autant de barbaque tous les jours, je mange plus jamais de poisson !

***
Surexcité, il bave partout, mords dans un bout de viande, puis en essaie un autre.
Il grogne, ronronne, miaule,
Ne sait plus quoi faire pour exprimer son contentement.

Il lève la tête vers le troll, en se demandant comment faire pour qu'il devienne durablement son pote, voir qu'il le laisse le suivre pendant ses chasses.
La prochaine fois, il le saura, il ne choisira pas une petite fille, mais un petit troll !

Voyant bien que ses pensées l'éloignent un peu trop de la viande saignante qui l'attend, et avant que les mouches du troll squattent son repas, il remercie encore vivement le troll, et retourne à son étalage de bidoche.
***

Le chat et la petite fille :

***
La peau du ventre tendue, le bidon gros comme jamais,
Ils s'allongent tous les deux, ne pouvant faire un pas de plus, dans un coin de la rue,
Exposant leur ventre au pâle soleil matinal, et en attendant de pouvoir se lever de nouveau.

Le chat a les moustaches et les pattes de devant encore pleins du sang de la bête,
La petite fille a du rouge à la crème sur les lèvres, certes, mais aussi sur plus de la moitié de son visage, et sur ses mains.

Il faut dormir, pour digérer.
***